« Mission Papillagou »
Ce récit d'expérience est réalisé sur la base d'un entretien de capitalisation conduit en mars 2018 avec Kovacevic Zorica, Directrice de l’APCIS (apcis@wanadoo.fr), Bel-Abbas Zohra
Coordinatrice de l’APCIS (apcis@wanadoo.fr) et Meunier Emmanuel, Chef de projet de la MMPCR (mmpcr@seinesaintdenis.fr)
Principes de la démarche de capitalisation
Ce récit a été élaboré selon les principes de la démarche de « Capitalisation des expériences en promotion de la santé » (CAPS).
L’association APCIS est implantée dans un quartier enclavé de Stains, avec une population souvent en situation de précarité, et un important trafic de drogues. En 2008, l’APCIS adapte avec la MMPCR le programme « Papillagou et les enfants de Croquelune » de l’ANPAA, en école primaire ; puis le redirige vers le collège en 2012 en créant « Mission Papillagou ». Basé sur un univers de science-fiction durant 3 séances d’apprentissage expérientiel, cet outil est entièrement tourné vers les compétences psychosociales des enfants, dans le but de lutter contre les conduites addictives et à risques liées au trafic de drogues. Il est animé par les équipes APCIS et MMPCR, et des étudiants infirmiers formés à la culture de la promotion de la santé et des CPS. Le programme a fait l’objet d’une évaluation avec une équipe de recherche.
Intervention | « Mission Papillagou » |
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Porteur | A.P.C.I.S (Accueils Préventions Cultures : Intercommunautaire et Solidaire) & Mission métropolitaine de prévention des conduites à risques (MMPCR) |
Thématiques | Addictions, Compétences psycho-sociales, Comportements et représentations sociales, Conduites à risques, Inégalités sociales ou territoriales de santé, Parentalité |
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Population cible | Tous les élèves de 6ème (ou 5ème dans certains cas) de tous les collèges publics de la ville de Stains, et pour certains collèges d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) |
Calendrier | Depuis 01/01/2008 |
Milieu d’intervention | Espace / lieu culturel, Milieu scolaire, Quartier prioritaire de la ville |
Territoire concerné | Villes de Stains (notamment quartier du Clos Saint-Lazare) et d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) |
Principaux partenaires | Education nationale (chefs d’établissements, enseignants, infirmières…, Académie de Créteil), Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) Fondation Léonie Chaptal, CD93, Ville de Sarcelles, Unité de recherche clinique (URC) Ville-Evrard, ARS Ile-de-France, Mildeca, politique de la ville, Mission chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire |
Equipe sur le programme | Quatre éducateurs d’origines universitaires formés spécifiquement à Mission Papillagou (APCIS) + un chef de projets MMPCR |
Objectifs |
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Sigles utiles :
- APCIS : Accueils préventions cultures : intercommunautaire et solidaire
- ARS : Agence régionale de santé
- CD93 : Conseil départemental Seine Saint Denis
- CESC : comité d’éducation à la santé et la citoyenneté
- CPS : compétences psychosociales
- IFSI : Institut de formation en soins infirmiers
- Mildeca : Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives
- MPCR : Mission de prévention des conduites à risques (93), aujourd’hui MMPCR
- MMPCR : Mission métropolitaine de prévention des conduites à risques (75 et 93)
Afin de faire référence aux facteurs d'efficacité des programmes de développement des CPS avancées par Béatrice Lamboy, Docteur en psychologique, les facteurs sont indiqués avec des textes MAJUSCULES et gras.
Contexte et enjeux
Le quartier du Clos Saint Lazare à Stains (93) est très densément peuplé avec des conditions économiques souvent difficiles, et a la particularité d’être « enclavé » (réseau de transports limité, couverture de service public faible et très peu de commerces de proximité). Ce quartier est par ailleurs une importante plateforme du trafic de drogue. L’économie « grossiste » a fait naître le besoin de « main d’œuvre », dont les enfants qui peuvent être facilement intégrés dans ces circuits.
En 1990, la Ville de Stains a suscité la création de l’APCIS afin d’offrir des cours d’arabe laïcs, en réponse aux actions d’un groupe salafiste qui faisait du prosélytisme ; d’autres actions sont ensuite rapidement proposées par l’association (accompagnement scolaire, action sociale, prévention des addictions…). Des résultats positifs sont obtenus, et le local de l’APCIS, dans le quartier du Clos Saint Lazare, devient ainsi un lieu ressources ayant pour principe la neutralité, la laïcité, l’accueil bas seuil, ouvert et sans conditions. Petit à petit, l’APCIS prend son indépendance vis-à-vis de la Mairie, et le Conseil d’Administration se constitue aujourd’hui d’habitants, de jeunes, de professionnels partenaires, etc.
En 2006, l’APCIS projette la construction d’un projet associatif, et un premier partenariat se noue avec la Mission de prévention des conduites à risques du Conseil départemental du 93 (MPCR), dont l’une des préoccupations est d’aider à l’émergence d’approches de proximité et d’empowerment1 . Une réflexion sur les pratiques des professionnels afin de favoriser une approche globale est lancée, avec une structuration en cinq pôles d’activités : action sociale, santé, accrochage scolaire, insertion professionnelle et culture & loisirs.
A cette époque, l’APCIS propose des interventions de prévention thématisées (tabac, cannabis) qui ne semblent pas avoir d’impact sur les comportements des jeunes. Et des travaux d’écriture avec des enfants sur « comment est ta cité, comment tu voudrais qu’elle soit, comment tu te projettes » rendent compte des fortes conduites à risques2 dans le quartier et du sentiment de manque de perspective des enfants. L’association décide alors de faire appel à la MMPCR pour trouver un outil afin de développer les compétences psychosociales des enfants, dans le but notamment de lutter contre les conduites addictives et suivre les recommandations de l’OMS « d’aller au plus jeune ». Ils mettent ainsi en place « Papillagou et les enfants de Croque-lune » de l’ANPAA3 . L’équipe est formée à l’utilisation de l’outil, et le programme se met en place en 2008 dans les classes de CM1 et CM2 de Stains. Les actions sont ressenties comme efficaces et la manière dont les enfants se projettent dans l’avenir semble meilleure.
Mais en 2011, l’Académie rend un avis en défaveur du programme dans les écoles du 1er degré (primaire), suite à une rapide observation, percevant l’outil comme « inadapté à la tranche d’âge » et à la réforme du socle commun de 2011 (qui encourage les programmes à s’orienter davantage vers les matières « scolaires »). N’étant pas de cet avis et pour ne pas abandonner ce programme qui avait montré son efficacité, l’APCIS redirige alors ses efforts sur le 2nd degré (collège), le plus tôt possible dès la 6ème, en s’appuyant sur des relations partenariales déjà existantes avec les collèges publics de Stains.
Afin de prévoir une nécessaire réadaptation de l’outil à ce nouveau public et contexte de mise en œuvre, l’APCIS et la MPCR travaillent alors sur un nouveau projet : Mission Papillagou, inspiré du programme initial de l’ANPAA. Il est notamment réadapté à l’âge (réinvention du conte et du graphisme), au contexte de « quartier » et aux préoccupations des jeunes avec de nouvelles thématiques, notamment liées aux phénomènes de recrutement pour le trafic de drogues (« je te rends service, tu rendras service après »). L’équipe ainsi que des étudiants infirmiers sont de nouveau formés par la MMPCR.
Par la suite, le programme est étendu à quelques collèges d’Epinay-sur-Seine (autre antenne APCIS). Et la MMPCR4 l’expérimente actuellement avec d’autres associations dans deux collèges parisiens (19ème), afin de valider la transférabilité du programme dans d’autres contextes et populations.
Objectifs du programme « Mission Papillagou »
- Développer chez les jeunes adolescents leurs CPS : estime de soi et confiance en eux, gestion des émotions et opposition aux processus collectifs négatifs, coopérations positives, etc.
- Prévenir les conduites à risques : tensions de genre, participation aux trafics de drogues, violences …
- Sensibiliser, former et accompagner les étudiants infirmiers et le corps enseignant à la culture des CPS
- Se placer dans une démarche globale de promotion de la santé, en accueillant la parole des enfants et en proposant des réponses adaptées aux problématiques des jeunes adolescents
Modalités d’action (selon les 5 domaines de la promotion de la santé - Charte d’Ottawa) :
Ce schéma classe les actions développées dans le cadre du programme selon deux niveaux de lecture :
- selon les 5 axes de la promotion de la santé définis par la charte d’Ottawa
- selon les publics concernés par chacune des actions : bénéficiaires finaux (en vert) ou professionnels (éducateurs de l’APCIS et étudiants infirmiers) & parents (en jaune-orange).
Les compétences psychosociales abordées au cours du programme
Quelques points notables du programme « Mission Papillagou »
- Outil « Mission Papillagou » inspiré d’un programme existant sur un autre public (primaire), avec adaptations « à l’âge et à leurs préoccupations » : changement de l’univers et du graphisme, accentuation sur certaines thématiques (ex. relations filles-garçons, image de soi et publicité…). Adaptations réalisées en tenant compte de l’expérience de l’APCIS sur les collégiens (notamment élèves exclus5
), et d’une « réflexion sur les jeunes des quartiers populaires ». Et avec une remise en cause permanente de l’outil à partir des retours d’expériences « outil qui a évolué sur 4-5 ans ».
► BASÉ SUR PROGRAMMES EXISTANTS / MODÈLES THÉORIQUES - Les CPS posées comme « des déterminants de déterminants de santé » : « Les CPS permettent la mise en place d’un cercle vertueux, générateur d’actions positives, qui font baisser la violence, l’envie de revanche, la rumeur… ». Les problématiques clé à aborder sont adaptées au cas par cas selon les classes, identifiées au cours des différentes étapes du jeu « selon la réceptivité des collégiens par rapport aux épreuves. ». L’équipe est formée au repérage et à l’adaptation, en étant très sensible aux réactions du groupe afin de répondre aux problématiques jugées prioritaires.
- Des ateliers sous forme de jeu de piste dans un monde imaginaire, moyen d’aborder de manière détournée des situations vécues par les collégiens : méthode d’apprentissage expérientiel6
qui crée un état de confiance, libère la parole, et permet « de savoir très vite quels sont les enfants vulnérables dans une classe, plus particulièrement dans le passage à l’acte ou boucs émissaires ». En cas de révélations en cours d’ateliers, l’APCIS peut être amené à travailler avec l’assistante sociale, l’infirmière scolaire, ou bien avec ses propres équipes CIS pour prendre en charge ces jeunes. Et cela permet aussi de rétablir la confiance en l’adulte « l’enfant n’a pas parlé pour rien ».
► PÉDAGOGIE INTERACTIVE ET EXPÉRIENTIELLE - Un programme de formation des étudiants infirmiers avec une volonté de sensibiliser à la « culture de la promotion de la santé et des CPS ». Chaque année, 30 élèves volontaires de deuxième année de l’IFSI peuvent effectuer leur stage (5 semaines) au sein de l’APCIS :
- 6 jours de formation par la MMPCR : mises en situation reliées à leurs pratiques professionnelles et à l’outil ; travail sur leurs propres CPS, la coopération, leurs rapports à la norme, etc.
- formation également sur le fonctionnement d’un groupe restreint7 , l’animation d’un groupe…
- 4 interventions en classes « Mission Papillagou » (accompagnées par un éducateur de l’APCIS)
- accompagnement scolaire auprès des enfants qui fréquentent l’APCIS
- création d’une animation de prévention thématique au sein de l’APCIS
► COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT
- Présentation des activités de l’association lors du goûter de fin d’intervention dans les locaux de l’APCIS. Les parents peuvent prendre connaissance des différents services aux enfants (accompagnement scolaire, activités, accompagnement pour l’orientation, médiation…) et aux adultes (actions sociale…). Ainsi, au-delà du programme Papillagou, l’APCIS se place dans une démarche globale et de proximité.
- L’évaluation comme partie intégrante du programme, avec une évaluation scientifique conduite par l’unité de recherche clinique de Ville-Evrard (protocole de recherche, 22 classes dans 4 collèges, avec groupe-contrôle), et des résultats plus qualitatifs obtenus par ailleurs au fil du projet.
- premiers résultats de Ville-Evrard (publication à venir) :
- estime de soi8 et bien-être9 : augmentation significative du score total d’estime de soi et convergence entre les enfants : ceux pour qui elle était basse (progression) et ceux pour qui elle était haute (très légère diminution)10 , pouvant expliquer les effets sur le climat scolaire.
- pour les enfants les plus fragiles : hausse de l’estime de soi, baisse du sentiment d’être « déprimé », « repris espoir en pensant à l’avenir » et baisse des troubles du sommeil.
- relations avec les autres : hausse de la confiance envers les autres élèves, savent mieux « vers qui se tourner » et qu’il « vaut mieux trouver un arrangement en cas de conflit ».
- conduites à risques11 : résultats positifs sur l’intention d’utiliser la cigarette électronique, le fait de répandre des rumeurs et d’être victimes d’insultes au collège.
- Présence forte des enfants au goûter de fin de séances, à l’APCIS et non obligatoire : environ 70 à 80% des élèves viennent, l’équipe peut percevoir la création de liens pour des enfants isolés auparavant, et cela permet aussi le repérage de l’APCIS comme lieu ressource.
- Baisse des tensions « Beaucoup d’enseignants notent une amélioration du climat scolaire ».
- Dans un des collèges qui est très stigmatisé, la proviseur a observé que « depuis que Papillagou est inscrit dans le CESC de l’établissement, que le bouche à oreille a fonctionné, c’est un argument utilisé par les parents pour une dérogation ».
- premiers résultats de Ville-Evrard (publication à venir) :
Une collégienne était absentéiste, se baladait dans les parcs et lisait, et pouvait se mettre en danger. L’APCIS lui a proposé de venir lire dans ses locaux, les équipes l’ont prise en charge, et petit à petit elle est retournée à l’école. Et en seconde, elle a demandé un stage à l’APCIS, et s’est fortement investie auprès des jeunes (devoirs…). Pour elle, l’APCIS a été un lieu ressources protecteur.
Comment transposer au mieux ce programme ?
Freins identifiés par la structure, et comment les éviter ou les réduire
Pas de budget de fonctionnement, donc difficultés à envisager un élargissement du projet (plus de cibles, toucher les adultes, intervenir suite à un évènement « à risque » …). | ► | Financements pour Papillagou (ARS, Mildeca, politique de la Ville, CD93) : « projet sécurisé ». Concentration des efforts sur les programmes en cours « on ventile le budget ». |
Viabilité du projet dépendant des décisions de l’Académie et impossibilité d’agir en 1er degré alors que « la prévention, plus tôt elle a lieu et mieux c’est, les dangers sont précoces » | ► | Réadaptions de l’outil pour intervenir en 6ème. Fort déploiement sur le collège pour pallier cette décision. ► DANS LA DURÉE, DÈS LA PETITE ENFANCE |
Interventions pouvant être vécues comme un projet concurrent vis-à-vis des projets existants sur l’établissement. | ► | Nécessité de susciter l’adhésion au projet du personnel infirmier et des assistantes sociales, et coordination par le chef d’établissement. |
Nombre limité de formateurs de la MMPCR, ne permettant pas de déployer le projet de manière plus large. | ► | Projet de proposer une formation de formateurs à l’outil (en construction), et publication d’un livret d’accompagnement. ► FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS |
Pas de formation aux CPS pour les enseignants des établissements, ni pour aucun membre du personnel des établissements. Les professeurs encouragés à rester lors des temps en grands groupes, mais pas pendant les débats en petits groupes « afin de libérer au mieux la parole des élèves ». | ► | Le professeur peut « capitaliser ce qu’il a entendu, pour retravailler lors de la vie de classe ». Mais jugé insuffisant, et souhait de lancer un projet plus global avec une journée banalisée avec Papillagou pour tout le personnel. « C’est une affaire de culture, qui doit être portée par l’institution » (établissements et académies), et ne pas concerner que quelques enseignants. ► COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT |
Comportements d’élèves ou d’un groupe d’élèves parfois problématiques et extrêmement perturbateurs « une classe dans le sabotage de l’atelier, qui s’unifie contre tout et tout le monde ». | ► | Rôle primordial de l’animateur pour garder la bienveillance, comprendre cette dynamique de groupe, replacer les rôles de chacun. Jeu qui permet de se sortir de ces situations « étapes qui permettent de faire des actes de bienveillance », envoyer l’enfant qui ne suit pas les règles « au poste central » (auprès de l’adulte), etc. « Exclure un enfant de la classe est contraire aux principes de développement des CPS ». ► CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT |
Impossibilité compte tenu du projet en mode conte d’intégrer les familles au dispositif. « Ramener la famille c’est aussi amener une réalité et ne pas permettre de se dissocier de ce que l’on vit pour pouvoir s’exprimer ». | ► | Actions indirectes de l’APCIS sur la parentalité, avec le Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) sur la ville de Stains. ► COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT |
Leviers de réussite pour la structure
- Culture des CPS au sein même de la structure. L’APCIS veille à appliquer ce qu’elle prône : accueil, bienveillance, écoute…, que ce soit sur le plan de la posture professionnelle ou de l’environnement physique. « Nous-mêmes, notre fonctionnement entre nous à l’APCIS, entre salariés, est déjà habité par ces compétences-là (CPS) », « Toutes les décisions sont prises autour de la table en réunion d’équipe […] ce qu’on prône pour nos publics on se l’applique déjà entre nous ». Les locaux de l’APCIS sont aussi dans « un accueil réfléchi » selon ces valeurs et principes.
► CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT - Adhésion des différents partenaires et financeurs (établissements, école d’infirmières, ARS…), qui partagent la vision des compétences psychosociales et sont convaincus et « habités par la conviction que c’est nécessaire, que c’est important, et qui mettent en lien tout leur réseau ».
- Conduite du projet par une structure bien implantée sur le territoire, avec une bonne connaissance des contextes, du quartier et des publics, et possédant des « relations de confiance » avec les chefs d’établissements. Cela permet soit de prendre en charge, soit de faire le relais vers les bons interlocuteurs en cas de besoin (ex. signalements au cours des séances).
► COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT - Un même programme Mission Papillagou sur l’ensemble des établissements publics de la ville de Stains, pour toutes les classes de 6ème ou de 5ème. Il n’y a donc pas de stigmatisation des établissements et des classes, avec un réel programme universel au sein de la ville de Stains.
- Programme enrichi au fur et à mesure « À l’époque on n’a démarré que dans l’action de base, après on a évalué, après on a développé le partenariat », et un outil qui s’adapte et se réadapte en fonction du contexte, des établissements et des besoins des enfants.
- Formations de l’équipe et des infirmières aux CPS par méthode expérientielle, ce qui permet aux professionnels d’adhérer et s’approprier eux-mêmes ces compétences, prérequis pour les travailler auprès des publics « on ne travaille pas les CPS avec son public sans les travailler sur soi-même ».
Et formation incluant un suivi et accompagnement régulier par la MMPCR (formateur) des infirmières et éducatrices, afin de pouvoir discuter au cas par cas de situations problématiques, et chercher ensemble des manières de repenser le fonctionnement du groupe ou le rapport à l’un des élèves si nécessaire.
► FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS - Inscription de Mission Papillagou dans le CESC (Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté) des établissements, agrément académique « Association partenaire de l’éducation nationale » et agrément ACM (Accueils collectifs de mineurs). Ces différents éléments permettent de légitimer et de faciliter l’organisation d’actions, au sein de l’Education nationale et auprès des enfants à l’APCIS.
- Site internet dédié au programme Mission Papillagou
- Banlieue créative. Mission Papillagou
- Livret d’animation pour Mission Papillagou
- Guide pratique Mission Papillagou
- Association APCIS
- Développer les compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes - dossier La santé en action, n°431. Santé Publique France, mars 2015
- Papillagou et les enfants de croque-lune Pipsa
Dossier Compétences psychosociales des enfants et jeunes ados (3-15 ans)
Notes:
- 1 . Cette notion renvoie au fait de « renforcer le "pouvoir" de chacun afin qu’il puisse l’exercer dans une perspective de santé optimale ». [TONES K. et GREEN J., 2004] et [FORTIN J., 2012]
- 2 . Renvoient à des pratiques excessives et/ou répétitives conduisant des personnes à se mettre en danger, sur les plans physique, psychologique ou social. (MMPCR)
- 3 . Outil validé par la MILDT (Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et la toxicomanie, aujourd’hui MILDECA)
- 4 . La MMPCR a été créée en 2013 par la mutualisation de la MPCR 93 et de la Mission toxicomanie de la ville de Paris.
- 5 . Soutien à la mise en place d’un dispositif d’accueil des élèves exclus de la MMPCR
- 6 . Modèle d’apprentissage préconisant la participation à des activités se situant dans des contextes les plus rapprochés possibles des connaissances à acquérir, des habiletés à développer et des attitudes à former ou à changer. [LEGENDRE B., 2007]
- 7 . Théories de Bion, Recherches sur les petits groupes
- 8 . Echelle toulousaine de l’estime de soi (ETES) : soi émotionnel, soi social, soi scolaire, soi physique, soi futur
- 9 . Echelle EVA (échelle visuelle analogique)
- 10 . La meilleure inter-connaissance entre élèves fait que ceux qui se percevaient comme "supérieurs" se réajustent par rapport aux autres en constatant que ceux-ci ont des qualités qu'ils leur déniaient ou méconnaissaient.
- 11 . Auto-questionnaire inspiré du questionnaire de Marie Choquet, réadapté par Ville-Evrard et la MMPCR