Enfants collaborant autour d'une carte au trésor

Capitalisation d'expérience « Primavera Paris »

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« Primavera Paris »

Ce récit d'expérience est réalisé sur la base d'un entretien de capitalisation conduit en avril 2018 avec Hélène David, Directrice adjointe de l’association Charonne.
contact : helene.david@charonne.asso.fr

Principes de la démarche de capitalisation

Ce récit a été élaboré selon les principes de la démarche de « Capitalisation des expériences en promotion de la santé » (CAPS).

En 2015, la Mildeca a souhaité remplacer Prevaddict (programme de prévention des risques de la consommation de tabac, alcool et cannabis dans les collèges parisiens) par le programme Primavera de valorisation des compétences psychosociales (CPS) chez les plus jeunes, afin de limiter les conduites à risques à l’adolescence. Il s’agit d’un programme pluriannuel Québécois, déjà expérimenté dans l’Aisne, visant le développement des CPS en milieu scolaire et dans une approche territoriale. Le programme Primavera Paris a été adapté au contexte parisien, déployé sur deux arrondissements, par 6 associations de prévention et co-animé avec les acteurs locaux et les équipes pédagogiques.

Intervention« Primavera Paris »
PorteurCharonne (construction, coordination et animation) et 6 associations de prévention : ANPAA75, AREMEDIA, Aroéven, Avenir Santé,  La corde raide  et Ligue contre le cancer 
Thématiquesprévention des conduites à risques à l’adolescence par le développement des compétences psychosociales
Population cibleélèves de CM1, CM2, 6ème et 5ème des établissements concernés
CalendrierDepuis 2015
Milieu d’interventionEspace / lieu culturel, Milieu scolaire, Quartier prioritaire de la ville
Territoire concernéParis, 20ème (depuis la rentrée 2015) et 13ème (depuis la rentrée 2017)
Principaux partenaires  Oppelia, Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), Rectorat de Paris, ARPAE (Association de recherche et promotion des approches expérientielles), équipes pédagogiques des collèges et écoles élémentaires des territoires concernés (chefs d’établissements, enseignants, assistantes sociales, infirmiers, conseillers principaux d’éducation…), associations locales, maisons associatives, clubs de prévention…
Equipe sur le programmeDirectrice adjointe et chargée de projets (Charonne), chargés de prévention de 7 associations de prévention et équipes éducatives
Objectifs
  • Développer et valoriser les compétences psychosociales chez les plus jeunes
  • Prévenir les conduites à risques et éviter le passage à l’acte à l’adolescence
  • Améliorer le climat de classe
  • Aider les équipes éducatives et les acteurs locaux à s’emparer de la question des CPS et de la promotion de la santé de manière générale, afin de leur permettre de travailler eux-mêmes sur ces questions

Sigles utiles :

  • CPS : compétences psychosociales
  • Mildeca : Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives
  • REP : réseau d'éducation prioritaire

Afin de faire référence aux facteurs d'efficacité des programmes de développement des CPS avancées par Béatrice Lamboy, Docteur en psychologique, les facteurs sont indiqués avec des textes MAJUSCULES et gras.

Contexte et enjeux

En 2006 a été mis en place dans les collèges parisiens le programme Prevaddict par l'Inspection académique et la Préfecture de Paris, en partenariat avec la Mildt (ex Actuelle Mildeca) et plusieurs associations de prévention. Ce programme concernait la prévention du tabac, de l'alcool et du cannabis, dans un objectif de diminution des consommations et en partant des risques.

A la suite de Prevaddict, en 2015, la Mildeca a souhaité remplacer ce programme par un travail sur la valorisation des compétences psychosociales (CPS) chez les plus jeunes, afin de limiter les conduites à risques à l’adolescence. « En travaillant sur les compétences psychosociales, on sait bien qu’on ne travaille pas uniquement sur les conduites à risques liées à la consommation de produits mais on redonne du pouvoir à agir, du pouvoir à décider aux ados. ». La Mildeca a demandé à plusieurs structures d’imaginer ensemble quel pourrait être un programme CPS du CP à la 3ème, pour la rentrée suivante. « C’était quand même un changement, une révolution ». L’association Charonne, intervenant sur le territoire parisien dans le domaine des pratiques addictives et développant des actions de prévention et de réduction des risques, a pris part à cette réflexion.

Créer un nouveau programme dans un délai si court étant un réel challenge, l’association Charonne a rencontré Oppelia afin d’expérimenter sur Paris le programme Primavera, développé en 2005 dans l’Aisne avec les associations ARPAE et SENSAS1   (adapté d’un projet québécois). Primavera est un programme pluriannuel permettant le suivi d’une cohorte de jeunes du CM1 à la 5ème, visant le développement des compétences psychosociales en milieu scolaire et dans une approche territoriale.

Comme le projet initial d’Oppelia, Primavera Paris a vocation à être un programme pluri-professionnel et pluri-partenariat, en collaboration entre plusieurs structures :

  • Coordination par l’association Charonne
  • Co-construction et animation par 6 associations de prévention :
    • niveau élémentaire : ANPAA 75, AREMEDIA, Avenir Santé et la Ligue contre le cancer
    • niveau collège : Charonne et La corde raide
  • Co-animation avec les acteurs locaux de chaque territoire : clubs de prévention spécialisés, maisons associatives de quartier, associations de réussite éducative et d’aide aux devoirs, centres d’animation, équipes de développement local…
  • Co-animation avec les équipes pédagogiques des établissements scolaires (sur la base du volontariat ou bien nommées par les chefs d’établissement)
  • Intervention optionnelle de l’association Aroéven spécifiquement sur la médiation par les pairs2  et la gestion des conflits « pour ne pas que le programme ne dérive que sur cet axe-là »

Primavera Paris « a repris l’approche expérientielle », et des rencontres ont été effectuées avec les établissements scolaires et les associations de prévention pour en faire évoluer les contenus, ayant conduit à un certain nombre d’adaptations depuis 2015 :

  • adaptations au contexte de la Ville de Paris, avec l’idée prédominante de travailler sur l’ensemble d’un territoire donné et pour des publics jugés « prioritaires » :
    • dans un premier temps (rentrée 2015-2016) dans un collège REP (Réseau d'éducation prioritaire) et quatre écoles élémentaires du 20ème arrondissement (rattachées au collège)
    • dans un second temps (année 3), s’est ajouté un collège et deux écoles rattachées du 13ème arrondissement
  • avec l’intégration du 13ème arrondissement, nouvelle répartition entre les associations de prévention (3 sur chaque territoire, et l’Aroéven en transversal). Si le programme se développe dans d’autres quartiers, l’objectif est d’avoir une association de prévention par territoire.
  • réécriture d’une partie des contenus et des supports d’animation, afin d’enrichir les activités et travailler davantage sur les émotions et le lien avec le climat scolaire, et pas uniquement sur les conduites à risque et les consommations à l’adolescence.

Objectifs du programme « Primavera Paris »

  • Développer et valoriser les compétences psychosociales (CPS) chez les plus jeunes : les aider à apprendre à gérer leurs émotions, à prendre conscience d’eux-mêmes et de leurs qualités et limites, savoir communiquer avec les autres, savoir résister à la pression du groupe …
  • Prévenir les conduites à risques et éviter le passage à l’acte à l’adolescence : violences, harcèlement, addictions, tensions de genre … et encourager la capacité des élèves à faire des choix favorables à leur santé …
  • Améliorer le climat de classe : relations au sein du groupe, gestion des conflits, participation et concentration des élèves en classe
  • Aider les équipes éducatives et les acteurs locaux à s’emparer de la question des CPS et de la promotion de la santé de manière générale, afin de leur permettre de travailler eux-mêmes sur ces questions

Modalités d’action (selon les 5 domaines de la promotion de la santé - Charte d’Ottawa) :

Le schéma ci-dessous classe les actions développées dans le programme selon deux niveaux de lecture :

  • selon les 5 axes de la promotion de la santé définis par la charte d’Ottawa
  • selon les publics concernés par chacune des actions : élèves (en vert) ou associations et équipes éducatives (en jaune-orange). 


Les compétences psychosociales abordées au cours du programme

 

Quelques points notables du programme « Primavera Paris »

  • Un engagement sur 4 ans minimum des différents partenaires et de la direction des établissements « une dynamique ne s’installe pas en une seule année ». Et sur plusieurs niveaux de classe (du CM1 à la 5ème) dans des collèges et écoles rattachées, pour permettre une continuité du programme sur ces quatre années.
    DANS LA DURÉE, DÈS LA PETITE ENFANCE
  • Intervention dans les différents milieux de vie de l’enfant dans son territoire, avec pour principe que « les CPS, cela concerne tout le monde » :
    • le milieu intra-scolaire, par trois interventions en classe et des ateliers menés par les enseignants et/ou des acteurs locaux selon leurs possibilités.
    • le milieu péri-scolaire : au cours des Temps d’activité périscolaire (TAP), sur la pause méridienne, pendant l’étude, au goûter, au centre de loisirs (soir et mercredi) …
    • le milieu extra-scolaire sur le territoire : dans les centres d’animation, auprès d’équipes de prévention spécialisées, au cours des activités culturelles, …
      COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT
  • Volonté d’autonomiser les acteurs locaux dans l’animation ou la co-animation des activités avec les enseignants/animateurs, par le biais d’une formation chaque début d’année scolaire, commune pour l’ensemble des professionnels (équipes pédagogiques, chargés de prévention, animateurs, associations du territoire…) ; et d’un accompagnement et suivi : « le chargé de prévention peut aider pour qu’ils s’approprient les activités ». A terme « l’ambition c’est que les associations de prévention soient là pour lancer des choses et que les associations du territoire se forment et petit à petit co-animent. En espérant qu’il y ait une boucle qui se fasse presque sans nous ».
    FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS
  • Développement des CPS par l’approche expérientielle, avec des activités dans les contextes les plus rapprochés possibles des connaissances à acquérir et des habiletés à développer, et une pédagogique participative où les élèves sont acteurs. « Ce n’est pas la transmission uniquement d’un savoir mais la transmission de quelque chose que je peux faire mien parce que je l’ai expérimenté ». L’approche expérientielle encourage par ailleurs un changement de posture : « non pas descendante, enseignant vers enseigné ; l’adulte devient un peu un animateur durant l’activité Primavera-Paris, il aide le groupe à évoluer dans ses réflexions et représentations, et reprend sa position d’enseignant après. ». Craintes au départ de certains enseignants ou psychologues de ce décalage, mais retours finalement positifs (un kakémono « Primavera-Paris » est proposé pour montrer symboliquement le changement de position le temps de l’animation).
    PÉDAGOGIE INTERACTIVE ET EXPÉRIENTIELLE
  • Construction et mise à disposition d’outils, sur la base du travail d’Oppelia avec une évolution par Charonne et La corde raide ; un cadre commun et des modalités adaptables :
    • livret de l’animateur : une vingtaine d’activités pour chaque niveau, possibilité de « piocher », d’inter-changer et de prendre en compte les besoins des élèves « pour que les enseignants puissent faire sans nous ». Avec aussi des recommandations sur les activités « prioritaires », et sur l’équilibre entre des temps assis et mobiles « sur une séance de 2h c’est indispensable ».
    • livret d’activités de l’élève « pas un cahier que vous corrigez, l’élève en fait ce qu’il veut et peut le montrer à ses proches. »
    • document d’appropriation des questions CPS et du socle commun, afin de permettre aux enseignants d’intégrer les activités dans leurs programmes pédagogiques.
  • Débriefing entre les animateurs (enseignants et/ou associations) et les élèves après chaque activité « pour que ce ne soit pas simplement un jeu, pour que l’enfant intègre ce qu’il en retire », avec une mise à disposition pour chaque activité de propositions de questions pour animer le débat.
  • Des effets positifs ressentis par les équipes pédagogiques, surtout concernant le climat scolaire mais également dans la posture des professionnels dans le cadre de la résolution de conflits :

Témoignages recueillis par les différentes associations :
Proviseur : « Depuis, ils n’arrêtent pas de parler de leurs émotions. »
Enseignant : « Ça nous a mis en mouvement, ça a changé quelque chose dans la façon de voir les élèves et d’appréhender ces activités »
Conseiller principal d’éducation (CPE) : « Ça a changé quelque chose, dans l’ambiance même, dans la cour. Quand on fait une remarque par exemple de retirer une casquette ou de sortir du préau, on a moins de conflits ouverts de la part des élèves ».
Inspectrice « Je peux vous dire qu’il y a 3 ans à cette même époque il y avait 20 signalements de violence. Cette année, il y en a eu un. »

 

Comment transposer au mieux ce programme ?

Freins identifiés par la structure, et comment les éviter ou les réduire

Difficultés pour démarrer une expérimentation ambitieuse (1 collège et 4 écoles élémentaires, 7 associations) de manière un peu précipitée, dans un territoire cumulant les difficultés (REP, violences, turn-over des équipes éducatives et des proviseurs…).
Donc une adhésion parfois difficile à obtenir « La promotion de la santé n’est pas toujours perçue comme une priorité », et une impossibilité de toucher au départ tous les niveaux souhaités.

 Appui sur un programme déjà testé qui a permis de convaincre les établissements. Avec une mise en place progressive et des formations chaque année :

  • Collège du 20ème : plusieurs changements de direction, mais engagement sur 4 ans qui garantit la continuité.
  • Collège du 13ème : expérimentation dans un premier temps sur 2 classes sur la base du volontariat, pour convaincre et motiver les autres équipes, et « pouvoir amorcer le projet ».
    BASÉ SUR PROGRAMMES EXISTANTS / MODÈLES THÉORIQUES

 

Certaines associations de prévention ou d’acteurs locaux, avant d’intégrer le programme Primavera, n’ayant « jamais travaillé les CPS ou jamais avec des si petits ». Et des formations sur l’animation pouvant être « un peu légères » pour certains en périscolaire.L’ensemble des acteurs a bénéficié en première année de la formation sur les CPS et le programme, par Oppelia la première année, puis par les 7 associations parisiennes dès la deuxième année et les suivantes.
FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS

 


Formations parfois difficiles à mettre en place dans les établissements :

  • certaines directions ne souhaitent pas que les enseignants s’absentent 3 jours en début d’année, donc difficulté pour les nouveaux pour mettre en place le programme
  • idem pour les animateurs de centres de loisirs, autorisation que pour ½ journée
  • turn-over important en IdF (surtout REP) ne permettant pas de placer la formation à la fin de l’année précédente
  • formation chaque début d’année pour en former un maximum et pallier au turn-over
  • réflexion sur le moment de formation le plus opportun : « Si c’est trop tôt, les profs ne peuvent pas prendre en main la classe, si c’est trop tard, on démarre trop tard ».
  • accompagnements ponctuels ou  « sensibilisations/formations » tout au long de l’année par les chargés de prévention
    FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS

  

Difficulté d’envisager une extension à d’autres territoires parisiens car :

  • nécessité d’avoir des équipes conséquentes (formation, interventions, suivi…)
  • acteurs locaux ayant des missions larges « promotion de la santé pas cœur de métier »
  • baisse des subventions aux associations
Formation et accompagnement de plusieurs acteurs locaux dans chaque territoire, pour qu’ils prennent à terme et dans l’idéal le relai des associations de prévention, s’autonomisent et co-animent directement avec les équipes éducatives.

 

Difficultés pour certains acteurs locaux ou équipes éducatives de s’autonomiser pour l’animation, ne se sentant pas encore capables d’intervenir et préférant faire appel aux associations de prévention.
Donc un investissement plus conséquent et plus long de celles-ci dans les territoires.
Formation des professionnels par l’approche expérientielle pour une meilleure mise en situation et un transfert de compétences. « A chaque fois qu’on nous dit ‘faites une mallette’ je dis ‘non, ce n’est pas une mallette que je vous propose, c’est une approche’. ». Accompagnement et co-animation pour leur faire gagner en confiance ».

 

Comportements parfois très violents de groupes d’élèves. « Certains enfants vivent des choses dures, que les chargés de prévention reçoivent parfois avec violence. »Charonne souhaite mettre en place une analyse de pratiques inter-associations pour échanger sur les difficultés rencontrées et sur l’impact des violences sur les professionnels.
FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS

 

Difficulté à mobiliser les parents et à motiver les équipes locales qui les connaissent, alors que c’est essentiel pour toucher les parents. Les associations de prévention n’ont pas de contact direct avec eux, et « aucune légitimité pour faire venir les parents ».  Quelques interventions au sein des établissements sur des temps où les parents sont conviés (rentrée, journée banalisée, remise des livrets, journée de fin d’année) et en extra-scolaire. Ambition d’intégrer les parents de manière plus large dans un second temps.
COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT

       

Difficultés rencontrées pour Primavera Paris pour évaluer la cohorte :

  • pas la totalité des classes ni des niveaux, donc pas de réelle continuité sur 4 ans pour tous les élèves
  • importante mobilité des élèves entre les différents collèges parisiens
  • évaluation conduite par les associations de prévention, donc moyens limités pour suivre la cohorte (manque de légitimité pour obtenir les noms et classes des élèves)
  • Evaluation des activités mais non du programme de manière globale : dossier partagé en ligne où les différents intervenants partagent leurs observations après chaque activité.
  • Evaluation plus globale de Primavera en cours dans l’Aisne par l’IREPS Picardie et la Mildeca, sur les effets du programme sur les consommations d’alcool et de tabac au collège (2016-2018, publication fin 2019)

   

Leviers de réussite pour la structure

  • Programme « Primavera Paris » sur le modèle du programme de Picardie (inspiré d’une intervention québécoise avec un travail sur la transférabilité), avec une adaptation au contexte parisien. « On a profité de toute leur réflexion ». Avoir hérité d’un dispositif déjà testé a permis aux associations de gagner beaucoup de temps pour présenter en quelques mois un programme à la Mildeca et au Rectorat. « On a gagné 3-4 ans ».
    BASÉ SUR PROGRAMMES EXISTANTS / MODÈLES THÉORIQUES
  • Approche territoriale et dans la durée, avec des interventions visant l’ensemble de l’environnement de l’enfant sur quatre années : scolaire, péri-scolaire, extrascolaire et parents. Cette approche est possible par l’implication des acteurs locaux, qui par le biais de la co-animation rencontrent davantage l’environnement de l’enfant (parents, enseignants, partenaires locaux, …). Cela permet d’étendre la notoriété et l’implantation des structures locales « C’est un enrichissement mutuel ».
    BASÉ SUR PROGRAMMES EXISTANTS / MODÈLES THÉORIQUES
  • Programme pluri-partenarial, avec un rôle spécifique pour chacune des 7 associations de prévention. Une collaboration qui permet d’apporter des complémentarités dans les approches, les expériences et les expertises, d’apporter des critiques constructives, d’échanger et de s’entraider. « On est partis de quelque chose un peu concurrentiel à quelque chose où on est vraiment dans une construction ensemble ».  
  • Méthode basée sur la psychologie positive et l’approche expérientielle, afin de prévenir les conduites à risques. Cette approche encourage les réflexions sur le mode de vie, les freins à la consommation et, au contraire ce qui nous y pousse, aux conséquences positives et négatives, à son pouvoir d’agir pour trouver des satisfactions et du bien-être individuel et collectif en tenant compte des limites physiologiques et psychosociales individuelles.
    PÉDAGOGIE INTERACTIVE ET EXPÉRIENTIELLE
    CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT
  • Nécessité de susciter l’adhésion des chefs d’établissement et des équipes éducatives en partant de leurs intérêts directs, pour que le projet puisse se mettre en place dans les conditions attendues et en continuité sur plusieurs années. Les écoles ont souvent parlé de leurs intérêts « non pas de travailler les CPS pour l’adolescence et les conduites à risques de consommation, mais bel et bien de travailler les CPS pour avoir tout de suite un impact sur le climat de classe ». L’impact sur la participation et la concentration en classe peut également être mis en avant.
  • Idéalement, prendre le temps pour implanter un nouveau programme. « Si on veut faire quelque chose d’un peu nouveau, d’un peu ambitieux, où on va investir les enseignants et l’équipe éducative : il faut s’y prendre une année à l’avance ». Il faut laisser le temps de la réflexion, rencontrer les acteurs pour susciter leur adhésion, préparer un calendrier assez tôt d’interventions et d’activités. Et laisser quand même le temps à l’enseignant de « prendre en main sa classe dans une nouvelle approche ».
Enfants collaborant autour d'une carte au trésor

Dossier Compétences psychosociales des enfants et jeunes ados (3-15 ans)

Notes:

  • 1 . SENSAS : Santé des enfants et santé des adolescents de la Somme
  • 2 . Définition donnée sur le site de l’Aroeven : « La médiation, c'est instaurer la parole comme mode alternatif de résolution des conflits mineurs. C'est donner un espace à la parole au sein de l'établissement. »