Enfants collaborant autour d'une carte au trésor

Capitalisation d'expérience « Espace mensuel de parole pour jeunes décrocheurs »

ESJ Gennevilliers Collège Guy Moquet

Espace mensuel de parole pour jeunes décrocheurs

Fiche réalisée sur la base d’un entretien conduit en mars 2018 avec Nathalie SPITERI LE LIRZIN, Directrice de l’Espace santé jeunes de Gennevilliers, psychologue clinicienne, thérapeute et psychanalyste ; et d’un entretien téléphonique avec Sylvie KOCIK, Principale du collège Guy Môquet (Gennevilliers) (01 40 85 67 62 - Espace santé jeunes)

Principes de la démarche de capitalisation

Ce récit a été élaboré selon les principes de la démarche de « Capitalisation des expériences en promotion de la santé » (CAPS).

L’Espace santé jeunes (ESJ) est un lieu d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des jeunes de 12 à 25 ans, qui leur permet de rencontrer des professionnels de santé et d’accéder à des ressources, dans une démarche de promotion de la santé, de manière libre, gratuite et anonyme. Depuis 2014, l’ESJ de Gennevilliers met en place un espace mensuel de parole pour les élèves de 3e inscrits dans la classe « Prépar » du collège Guy Môquet (dispositif de réussite éducative « Prépar » pour des élèves « décrocheurs »). Les élèves de la classe « Prépar » présentent pour certains des troubles du comportement, des pratiques à risques, des représentations négatives d’eux-mêmes, etc. Cet espace mensuel de parole a pour objectif d’aider les élèves à développer leurs compétences psychosociales (CPS) et à limiter leurs comportements à risques.

InterventionEspace mensuel de parole pour jeunes décrocheurs 
PorteurEspace sante jeunes (ESJ) de Gennevilliers & Collège Guy Môquet
Thématiquespréoccupations des jeunes et leur « santé bien-être » par le développement des compétences psychosociales
Population cibleélèves de troisième d’une classe « adaptée » pour des élèves décrocheurs, (classe « Prépar ») & communauté éducative du collège, notamment enseignants
CalendrierDepuis 2014
Milieu d’interventionMilieu scolaire, Structure municipale
Territoire concernéGennevilliers (92) - quartier du luth classé en REP+
Principaux partenaires  Planning familial, éducateurs, clubs de prévention, ville de Gennevilliers, ARS Ile-de-France, Programme de réussite éducative (PRE)  
Equipe sur le programmedeux psychologues et une médiatrice relationnelle
Objectifs
  • Accueillir la parole des jeunes, encourager les discussions et les débats où leur point de vue est pris en considération par les adultes
  • Développer et valoriser les compétences psychosociales des jeunes : renforcer leur estime de soi et leur confiance en eux-mêmes, savoir parler de soi, écouter l’autre, échanger sans violences, …
  • Re-ancrer les élèves dans les apprentissages et dans le système scolaire
  • Encourager une culture de la bienveillance et la réduction des violences au sein de l’établissement
  • Prévenir les conduites à risques : violences, tensions de genre, poly-consommation…

Sigles utiles :

  • ARS : Agence régionale de santé
  • CPE : conseillers principaux d'éducation
  • CPS : compétences psychosociales
  • ESJ : Espace santé jeunes
  • Prépar : projet éducatif de programmes adaptés pour la réussite
  • REP+ : réseau d'éducation prioritaire

Afin de faire référence aux facteurs d'efficacité des programmes de développement des CPS avancées par Béatrice Lamboy, Docteur en psychologique, les facteurs sont indiqués avec des textes MAJUSCULES et gras.

Contexte et enjeux

L’Espace santé jeunes de la ville de Gennevilliers

En 2000, l’Espace santé jeunes (ESJ) est né de la réflexion d’un groupe de professionnels de santé et du champ social de Gennevilliers, dans le cadre d’un comité de prévention, afin de proposer un lieu dédié pour les 12-25 ans.

L’objectif de l’ESJ est d’accueillir les jeunes en leur permettant de rencontrer des professionnels de santé et d’accéder à des ressources, dans une démarche de promotion de la santé, de manière libre, gratuite et anonyme. L’équipe pluridisciplinaire propose des approches différentes, et développe de plus des partenariats avec les réseaux travaillant auprès des jeunes.  

L’ESJ anime des actions collectives de promotion de la santé selon les besoins identifiés sur le territoire, dans les collèges, lycées ou foyers d’hébergement, avec les éducateurs, le planning familial, etc. La structure fait un « travail pour aller vers ces structures, inventer des choses ensemble, co-animer » dans l’objectif de tisser un réseau et de permettre aux jeunes d’identifier les différents lieux ressources. L’ESJ mène aussi des actions d’écoute et d’accompagnement auprès des parents.

La classe « Prépar » et l’espace de parole animé par l’ESJ

Depuis 2014, l’ESJ travaille avec le collège Guy Môquet sur le dispositif « Prépar ». Programme de réussite éducative, « Prépar » concerne des élèves « décrocheurs » en classe de 3ème : jeunes absentéistes, ayant des problèmes d’apprentissage, des difficultés sociales, psychologiques, familiales, des conduites à risques, etc. Avec l’accord de leurs familles, il est proposé à ces élèves d’intégrer une classe de petit effectif (8 à 15 élèves) avec un emploi du temps aménagé, un suivi particulier par des professeurs volontaires et des partenaires, et la signature d’un « contrat » d’engagement des deux parties (visant une orientation en lycée professionnel).

Certains élèves de la classe « Prépar » présentant des troubles du comportement, des pratiques à risques, des représentations négatives d’eux-mêmes, etc, le collège a fait appel à l’ESJ afin de mettre en place un espace mensuel de parole dans cette classe, inscrit dans l’emploi du temps. L’objectif est d’aider les élèves à développer leurs compétences psychosociales (CPS) et à limiter leurs comportements à risques. L’intérêt est également de faire connaître l’ESJ ainsi que les différents lieux ressources sur le territoire, « que cela devienne un endroit ressource de façon à ce qu’ils puissent se construire en tant qu’adultes avec des repères ». L’ESJ est ainsi partie prenante du dispositif « Prépar », par une collaboration étroite avec les enseignants de cette classe et la chef d’établissement.

Au moment du changement de direction au sein de l’établissement, le projet a été maintenu car ayant montré des résultats encourageants. Par ailleurs, celui-ci a évolué au cours des années, du fait de l’expérience acquise par les professeurs et par l’Espace santé jeunes :

  • Modification du lieu de rencontre : les élèves sont désormais accueillis à l’ESJ, en dehors du collège et sans la présence des enseignants. « Si on veut vraiment que la parole soit libre, c’est important qu’il y ait vraiment cette possibilité-là. Que les choses restent ici. »
  • Modification du contenu des échanges : les thématiques abordées ne sont plus uniquement des sujets de santé mais des thèmes qui intéressent spécifiquement les élèves, en étant davantage à l’écoute de leurs demandes (ex. situations rencontrées en classe, conduites à risques, etc…). Et le tout inscrit dans un thème général, cette année « Une société pour les jeunes ».
  • Passage du collectif à l’individuel : créer la possibilité dans certains cas « critiques » de rencontrer de manière individuelle le jeune (avec une psychologue, et/ou avec éducateurs, planning familial…), afin de lui apporter une aide personnalisée et de le « raccrocher » au dispositif.

Intégration dans un continuum d’actions de l’ESJ dans l’établissement

En dehors du dispositif « Prépar », l’ESJ est présent dans le collège afin de « multiplier les points de rencontre avec l’ensemble des équipes éducatives et des parents » :

  • Des conventions signées pour la mise en place d’actions collectives, de soutien psychologique et de soutien pour les parents. « Il existe un réseau vraiment fort où, quand il y a un souci avec un élève, les CPE font le lien ».
  • Un groupe mensuel d’étayage de la pratique proposé à l’ensemble des professeurs du collège, suite à une demande des enseignants pour ce type de démarche.  Ce groupe se construit sur la base du volontariat et est inscrit dans l’emploi du temps, avec l’« idée de partir des conflits relationnels que rencontrent les enseignants, dans un cadre de confidentialité garanti ».  

Objectifs du programme « Prépar »

  • Accueillir la parole des jeunes, encourager les discussions et les débats où leur point de vue est pris en considération par les adultes
  • Développer et valoriser les compétences psychosociales des jeunes : renforcer leur estime de soi et leur confiance en eux-mêmes, savoir parler de soi, écouter l’autre, échanger sans violences, …
  • Re-ancrer les élèves dans les apprentissages et dans le système scolaire
  • Encourager une culture de la bienveillance et la réduction des violences au sein de l’établissement
  • Prévenir les conduites à risques : violences, tensions de genre, poly-consommation…

Modalités d’action (selon les 5 domaines de la promotion de la santé - Charte d’Ottawa) :

Classement des actions développées dans le cadre du programme selon deux niveaux de lecture :

  • selon les 5 axes de la promotion de la santé définis par la charte d’Ottawa
  • selon les publics concernés par chacune des actions : élèves (en vert) ou professionnels (psychologues, enseignants…) (en jaune-orange).  

Les compétences psychosociales abordées au cours du programme

Quelques points notables du dispositif

L’espace de parole pour la classe « Prépar »

  • Groupe de parole animé par deux psychologues, visant à « favoriser les capacités des jeunes à argumenter, à échanger d’égal à égal avec des adultes », avec un tutoiement possible dans la réciprocité. Ce qui est important « c’est d’avoir un moment d’échange avec des adultes qui entendent leurs paroles et qui les reprennent, qui débattent. »
  •  Choix de l’ESJ de proposer des espaces d’échanges mixtes, et dans toutes les actions en général. Ce, même autour des questions de la vie affective et sexuelle. « On pense qu’au niveau de la classe de 3ème, les échanges autour de la vie amoureuse c’est important de pouvoir partager son regard ».
  • Bilans assez positifs même si quelques bémols, observés de manière quantitative ou qualitative :
    • Taux de réussite du dispositif « Prépar » de 80% (finir le dispositif, orientation professionnelle et réussite au Brevet), résultat satisfaisant car il s’agit de jeunes qui, sans le dispositif, ne seraient pas rentrés dans les apprentissages « Pour certains il y a une vraie remobilisation, la découverte qu’ils peuvent de nouveau avoir de bons résultats ». « Même si tout ne se voit pas maintenant, on a germé des petites graines, et honnêtement on ne les aurait pas atteint dans un groupe classe plus important ».
    • Des effets positifs davantage observés chez les filles, peut-être dû au fait que les garçons ont davantage de troubles du comportement et sont davantage dans une forme de repli vis-à-vis de l’adulte « donc souvent dans l’échange c’est plus difficile, il y a une difficulté de mise en mots pour les garçons […] peut-être que l’espace de parole convient mieux aux filles ».
    • Des impacts positifs du groupe d’étayage de la pratique : « Ils nous rapportent, après, comment ils ont pu se démêler de certaines situations, comment ils ont osé, comment ils ont pensé à nous », et une recommandation à leurs collègues « des anciens qui participent au groupe invitent des jeunes qui arrivent dans l’établissement ».

Le principal nous avait dit qu’il y avait une situation de harcèlement, d’un garçon sur une fille. Donc on l’a évoquée dans l’indirect, toujours, bien sûr, en parlant de plein de choses. Il n’a pas parlé de lui, on n’a pas parlé de lui.  Et ça a été un peu une prise de conscience pour ce garçon. Il a entendu des
choses qu’il ne percevait pas comme étant du harcèlement pour lui, je pense qu’il pensait qu’il draguait juste les jeunes filles. Et ça s’est arrêté.

Le projet « Prépar » intégré dans les principes d’actions de l’ESJ

  • Espace santé jeunes : lieu pensé pour accueillir les jeunes. L’idée est de « bâtir des espaces à penser, à échanger ». Il s’agit d’« un lieu ouvert […] où les jeunes sont les bienvenus, sans rendez-vous ». Une salle collective et chaleureuse accueille les jeunes et leur donne la possibilité de se servir en préservatifs et de récupérer des brochures d’information sans avoir à demander. Des expositions artistiques d’associations de la ville sont par ailleurs affichées, ainsi que des supports de campagnes de prévention ; pouvant par ailleurs être utilisés dans le cadre de discussions et débats.
    CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT
  • Lien fait avec des acteurs de la politique de la ville, de la santé des jeunes (ex. Planning familial, éducateurs…) : travail concernant les discours tenus aux jeunes afin de leur permettre d’identifier des lieux ressources, analyse en commun dans des situations individuelles. « Ce maillage est très important avec les éducateurs qui sont très intégrés dans l’établissement ».
    COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT
  • Place des parents : volonté forte de l’Espace santé jeunes de « faire une vraie place aux parents ». Dans le cadre du collège, animation de certains cafés des parents à l’initiative des professeurs (ex. sexualité, égalité filles-garçons…) ; et travail d’accompagnement de parents suite à des situations délicates rencontrées. Et par ailleurs, l’ESJ met en place un groupe de parole parents dans ses locaux, ainsi qu’un séminaire une fois par an.
    COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT

Comment transposer au mieux ce programme ?

Freins identifiés par la structure, et comment les éviter ou les réduire

Représentation souvent négative du métier de psychologue, encore plus lorsqu’il y a eu une histoire traumatique, pouvant amener le refus de certains élèves de participer à l’espace de parole.L’ESJ est venu rencontrer spécifiquement la classe afin de réexpliquer l’espace de parole, travailler sur les représentations… et a ainsi pu raccrocher certains élèves réfractaires. Travail sur le fait que « le psychologue est une personne comme une autre », et soutien des professeurs pour dédramatiser et favoriser l’identification.

 

Intégration de l’ESJ dans le dispositif « Prépar » mais sentiment de ne pas aller assez loin dans le travail partenarial :

  • - seul le professeur principal et le CPE assistent en général aux points hebdomadaires, rarement les autres professeurs (difficultés d’emploi du temps)
  • - l’ESJ n’assiste pas au conseil de classe, et ne fait pas de bilan dans le bulletin scolaire qui permettrait de « transmettre un regard différent et valoriser les CPS des jeunes. »
Après les conseils de classe, le professeur principal rend compte de ce qui se passe à l’ESJ pour chaque élève, permettant de déclencher des actions individuelles si nécessaire.
Des échanges informels peuvent être réalisés entre les enseignants et l’ESJ, lors des différents moments d’animation, et surtout lors des groupes d’étayage de la pratique.
COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT

 

Parfois maintien de l’absentéisme dans les enseignements, pouvant entrainer une exclusion du dispositif et la réintégration d’une classe de 3ème « lambda », situation jugée par l’ESJ dans « dans laquelle ils n’ont aucune chance de s’inscrire davantage ».A la demande de l’Espace santé jeunes, lorsqu’un élève est absentéiste, l’équipe de l’ESJ le rencontre en entretien individuel pour discuter des raisons de cette situation, de son contexte de vie et de ses pratiques, et essayer de le raccrocher au dispositif.

      

Difficultés pour certains enseignants de parler des problèmes qu’ils rencontrent dans le groupe d’étayage de la pratique. « Parce que ce n’est pas si facile que ça en fait, de venir parler de ce qui est difficile dans sa pratique ». Ils peuvent se sentir remis en question.L’ESJ anime le groupe de façon bienveillante, à l’écoute et sans jugements. « C’est important cette confidentialité, cette bienveillance aussi. Il n’y a pas de jugement de valeur. Juste essayer de comprendre ce qui se passe. Faire des propositions de travail, comment on reprend une situation ».
Le groupe est co-animé par une psychologue et la médiatrice relationnelle de l’ESJ en croisant les méthodes : ESPERE®1 et le « regard de psychologue ». Cela permet de travailler à partir de situations où ils se sont sentis en difficulté avec un élève, des familles…
CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT

       
Leviers de réussite pour la structure

  • Culture des compétences psychosociales au sein de l’ESJ et une posture professionnelle adaptée, l’équipe veillant à utiliser elle-même les CPS qu’elle cherche à développer chez les jeunes, et notamment les valeurs de bienveillance et d’écoute. Pour favoriser des échanges sans violences, certaines règles de communications sont fixées. « On n’a pas le droit de monter (la parole) plus fort, on doit respecter la parole de l’autre ». Même si les professionnels ne sont pas d’accord, ils laissent les élèves s’exprimer et argumenter.
    « Sur certaines actions, on peut être touchés bien sûr par ce qu’ils disent, mais notre travail de professionnel c’est de ne pas être dans le réactionnel, de ne pas se fâcher. On peut donner notre point de vue et dire qu’on entend bien qu’ils pensent ça, mais que ce n’est pas notre position. »
    CLIMAT POSITIF ET BIENVEILLANT
  • Importance de l’adhésion d’un collectif pour inscrire un dispositif sur le développement des compétences psychosociales dans un établissement scolaire. « Il faut avoir une équipe dans l’établissement scolaire engagée et investie » où chacun joue un rôle :
    • l’équipe de direction (principal et adjoint) qui doit adhérer et être partie-prenante. La principale actuelle a poursuivi le projet parce qu’« il y a une vraie réflexion derrière, un vrai travail d’équipe ».
    • les enseignants, qui sont très demandeurs à Guy Môquet de ce type d’actions, volontaires et soucieux de l’analyse de leur pratique
    • les CPE, « acteurs importants dans la vie d’un établissement »
    • les partenaires pour « créer les conditions pour que les enseignants viennent nous chercher ».
  • Nombreux temps d’échanges entre l’ESJ et les différents professionnels du collège, ce qui le positionne comme un partenaire clé, légitimise les actions conduites et facilite l’orientation des élèves vers l’ESJ si nécessaire :
    • rencontres avec l’équipe de direction en début et en fin d’année, pour connaître les besoins et les demandes et organiser le travail de chacun
    • rencontres auprès de l’ensemble de l’équipe éducative, où l’Espace santé jeunes peut présenter les interventions et débriefer avec les professeurs « cela a permis de rapprocher l’ensemble des professeurs avec nos partenaires et l’Espace santé jeunes »
    • groupe d’étaye de la pratique pour les enseignants, soutien dans le cas de situations relationnelles difficiles avec les élèves
    • temps d’échanges avec les assistants d'éducation pour les aider dans leur travail au quotidien
    • concernant le dispositif « Prépar », réunion en début d’année avec tous les enseignants, et points hebdomadaires avec le CPE en charge de la classe et le professeur principal
      FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS
  • Ancrage de l’ESJ et du collège Guy Môquet dans le tissu local. La ville de Gennevilliers a une culture de réseau et de travail en partenariat entre la municipalité, les établissements scolaires et les acteurs associatifs. Ce tissu de partenaires important et dense est le résultat d’un long travail de tissage de liens, d’où l’importance d’être « patient ». Il permet une orientation rapide des élèves et des parents vers les partenaires, et favorise le lien école – hors l’école. « C’est notre point fort ».
    COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT
  • Projet « sur-mesure », adapté au jeune, qui prend en compte ses difficultés à entrer dans les apprentissages et certaines fois des problèmes relationnels, par la création de liens avec eux et un accompagnement individualisé.
  • Raccrochage des familles à l’institution grâce au dispositif. L’adhésion des familles et des élèves est indispensable au dispositif, avec des temps de rencontre plus importants avec l’équipe pédagogique.  « Globalement ce sont des élèves qui sont, là, plutôt en réussite donc ils ne viennent plus avec autant de crainte nous rencontrer ».
    COHÉRENCE SUR L'ENVIRONNEMENT DE L'ENFANT
  • Moyens financiers alloués aux établissements de REP+ qui sont importants, et qui permettent au chef d’établissement de faire ce choix de dispositif, car cette classe de petits effectifs coûte autant qu’une classe « classique ».

 

Enfants collaborant autour d'une carte au trésor

Dossier Compétences psychosociales des enfants et jeunes ados (3-15 ans)

Notes:

  • 1 . Méthode de communication « qui  aide à décortiquer des situations relationnelles »