Acculturer les habitants-usagers-citoyens et les professionnels

S'acculturer correspond à un processus d'apprentissages réciproques concernant ici les démarches de participation.

Pourquoi ?

Moins les acteurs en présence sont familiers avec ce type de démarche, plus il sera nécessaire de la préparer. Ceci pour trois raisons principales :

Souvent, lorsqu’une démarche de participation des habitants–usagers–citoyens est envisagée, plusieurs acteurs professionnels, élus, bénévoles sont déjà engagés dans la préparation d’un projet. Chacun a des connaissances et des représentations différentes concernant ce type de démarche.

► Avoir un minimum d’acculturation collective permet d’éviter de nombreux malentendus au moment de la mise en œuvre.

 

La perspective d’une démarche de participation peut inquiéter certains contributeurs au projet : perte de temps, crainte de l’échec ou de se faire déborder par les propositions ou revendications, etc.

 

► Travailler ensemble sur le niveau souhaité de la participation (Dossier Participation - Concepts ) et sur les conditions de la participation a toute chance de faciliter l’engagement des uns et des autres dans une démarche de participation pertinente et acceptable.

Les risques sont grands de :

  • • développer une démarche de participation « alibi » (faire semblant de donner la parole)
  • • entrer dans une forme de manipulation des propos d’autrui (donner la parole mais ne retenir que ce qui convient aux promoteurs, ou transformer la parole énoncée par les personnes concernées)
  • • ne donner la parole qu’à 2-3 personnes qui s’expriment bien mais qui parlent en leur seul nom (témoignages)

► Mesurer les risques et chercher ensemble comment les éviter est fondateur d’une démarche de participation effective.

 

 

 

 

 

Voir le dossier Participation - Enjeux
 

Sur quoi ?

En fonction de la maturité du groupe projet sur le thème (maturité de chaque membre du groupe et maturité collective), l’acculturation collective peut se réaliser sur :

  • Les différentes démarches de participation : concepts, niveaux de participation, intérêts et limites de chaque niveau de participation
  • Les différents types de publics (habitants–usagers–citoyens) et les logiques sous-jacentes à la mobilisation de chacun d’eux
  • Les types de savoirs que les habitants–usagers–citoyens peuvent mobiliser et les intérêts et limites de chacun d’eux pour l’action
  • Les freins et les leviers, identifiés par les acteurs du projet, pour le développement d’une démarche de participation (Enseignements en Ile-de-France : les conditions de la participation)

 

Voir le dossier Participation - Concepts

Comment ?

Échanger, travailler ensemble, confronter les idées, chercher des convergences de point de vue :

Toute méthode d’animation peut être utilisée, et il peut être intéressant d’utiliser une méthode qui pourra être également employée au moment du dialogue avec les habitants–usagers–citoyens. Par exemple :

Plus le groupe se situe sur des positions et représentations divergentes, plus il peut être pertinent que l’animation soit assurée par un tiers.

Se référer à une ou des chartes de la participation afin de discuter les règles déontologiques et éthiques :

Retrouvez une sélection de chartes pour les démarches participatives dans le dossier Participation - Facteurs d'efficacité.